Trouver un éditeur : l’importance de la bêta-lecture

Si vous souhaitez trouver un éditeur, commencez par faire lire votre manuscrit à des bêta-lecteurs. En effet, la bête-lecture vous permet d’améliorer votre plume et de peaufiner votre manuscrit. La bêta-lecture est également un parfait entraînement pour évaluer les retours des éditeurs lors des soumissions éditoriales, car elle vous forme en tant qu’auteur à savoir dans quelle direction vous souhaitez revoir votre manuscrit. De quoi éviter de perdre son temps et celui de l’éditeur.

Cette illustration représente l'importance de la bêta-lecture pour les écrivains afin de trouver un éditeur. L'image montre un écrivain tenant un manuscrit entouré d'un groupe de bêta-lecteurs. L'écrivain est engagé dans une conversation approfondie avec les bêta-lecteurs, écoutant attentivement leurs commentaires. La scène se déroule dans une atmosphère de collaboration et de soutien, avec des livres, des stylos et des blocs-notes éparpillés. L'image souligne la valeur de la critique constructive, de l'amélioration, de la collaboration et de l'engagement de l'écrivain à perfectionner son art.
Droits réservés : cette image a été produite avec l’intelligence artificielle ArtBreeder.

Trouver un éditeur : le rêve de beaucoup d’auteurs


Pour beaucoup d’auteurs qui souhaitent publier un premier roman, trouver un éditeur est une sorte de consécration. Un Graal ! Un rêve à atteindre ! En effet, passer par une maison d’édition à compte d’éditeur signifie pour certains auteurs la reconnaissance de leur travail, de la qualité de leur écriture ou de l’inventivité de leur histoire. Et ils ont tout à fait raison : cela signifie que, du point de vue de l’éditeur, le livre est susceptible d’intéresser les lecteurs. Ce qui laisse penser (a priori) que le roman a atteint un bon niveau d’écriture.

Au-delà du rêve, il me semble important de conserver à l’esprit certains aspects de la réalité. Une maison d’édition est la plupart du temps une entreprise à but lucratif. Certes, l’éditeur aime son travail et la littérature, mais lui aussi a besoin de manger. Surtout dans un marché du livre de plus en plus complexe et difficile.

Un auteur doit avoir conscience que, du point de vue d’un éditeur, sélectionner un livre, le produire et le diffuser, c’est un risque financier. Le roman que vous avez mis tant de temps à écrire représente pour l’éditeur une perte d’argent potentielle. Vous partez donc d’emblée avec un gros désavantage.

Aussi, trouver un éditeur signifie dans un premier temps le convaincre que votre histoire vaut vraiment le coup coût en termes d’investissement. 🙂 Et pour cela, il vous faut un manuscrit de qualité.

Bêta-lecture : faire bêta-lire un manuscrit avant l'envoi aux maisons d'édition - maximiser ses chances d'être retenu - écrire un meilleur manuscrit être habitué à recevoir des critiques sur son manuscrit
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Trouver un éditeur : la bêta-lecture pour améliorer la qualité de votre manuscrit


La bêta-lecture pour prendre du recul sur le manuscrit

La bêta-lecture consiste à faire tester un manuscrit à une tierce personne. Il s’agit de demander un avis extérieur. En effet, même pour les écrivains confirmés, il est parfois très difficile d’avoir le recul nécessaire sur ses propres écrits.

En tant qu’auteur, j’entretiens toujours de nombreux doutes à l’égard de mon manuscrit. Est-ce que je n’en ai pas trop fait au niveau des émotions ? La tension narrative est-elle suffisante au début du roman pour garder le lecteur ? Ma fin convainc-t-elle le lecteur ? Et ainsi de suite. Mes bêta-lecteurs sont souvent là pour m’orienter. Et c’est grâce à eux que j’arrive à déterminer le point à partir duquel mon manuscrit a atteint une qualité satisfaisante.

La bêta-lecture pour progresser et obtenir un meilleur roman

Tous les romans (même bien écrits) n’ont pas vocation à trouver un éditeur. Car toutes les histoires n’ont pas le même potentiel commercial pour les maisons d’édition. Certains récits sont proposés juste au moment où la maison en a besoin (ouverture d’une nouvelle collection, par exemple), d’autres correspondent à une tendance émergente (comprenez, il y a de la demande chez les lecteurs du point de vue de l’éditeur). Il est donc important de garder tout ceci à l’esprit lorsque vous écrivez pour être publié dans une maison d’édition. Et surtout, il est fondamental de continuer à écrire de nouveaux romans.

Je discutais à un salon littéraire avec une autrice qui a publié 3 romans (et gagné le prix des lycéens le jour même). Nous étions d’accord sur ce point : tout auteur sérieux qui travaille régulièrement et fait bêta-lire ses romans finira par trouver un éditeur pour l’une de ses histoires. Ce peut être la 5e, la 9e comme la 3e. Mais cela fonctionnera à un moment ou un autre.

En effet, les bêta-lecteurs font remonter de nombreux éléments qui ont échappé à l’auteur. Mais plus important encore, en commettant des erreurs, l’auteur apprend. Et en apprenant, l’auteur écrit de meilleurs romans. Et en écrivant de meilleurs romans, il augmente tous simplement ses chances de trouver un éditeur. Cela demande néanmoins beaucoup de persévérance. Rien n’est facile.

Quoi qu’il en soit, grâce à l’apport des bêta-lecteurs, le roman sort grandit de la phase de corrections, plus mâture, plus efficace et donc plus attractif pour une maison d’édition.

Trouver un éditeur : la nécessité d’avoir un manuscrit de qualité professionnelle

Une maison d’édition reçoit plusieurs milliers de manuscrits par an (pour certaines, c’est beaucoup, beaucoup plus). Les éditeurs ont donc tendance à sélectionner les manuscrits qui sont le plus aboutis possible, voire où il n’y a que des ajustements mineurs à réaliser. C’est pour eux un gain de temps et d’argent considérable (moins de main-d’œuvre à mobiliser sur le projet).

Si votre manuscrit comporte plusieurs problèmes, il y a de fortes chances pour que la maison d’édition le refuse.

En envoyant un manuscrit sans le faire relire par un bêta-lecteur, vous prenez donc le risque de ne pas trouver un éditeur.


Trouver un éditeur : la bêta-lecture pour prendre du recul sur les retours des maisons d’édition


Les retours des maisons d’édition

Lorsque vous proposez votre manuscrit à un éditeur, plusieurs situations se présentent.

  • La première, la plus courante, est que vous ne recevez rien, pas même un accusé de réception. C’est comme si l’éditeur n’avait jamais reçu votre manuscrit.
  • La deuxième : vous recevez un accusé de réception, puis l’éditeur ne vous donne plus jamais de nouvelles (en dépit des relances). Vous pouvez en conclure que votre manuscrit n’était pas le texte que la maison d’édition recherchait.
  • La troisième : vous recevez un retour type de la part de l’éditeur. Cela ne correspond pas à la ligne éditoriale. Le manuscrit ne nous a pas convaincus. Etc.
  • La quatrième : vous recevez un retour argumenté qui vous explique pourquoi l’éditeur ne souhaite pas sélectionner votre manuscrit. Parfois, la maison d’édition vous incite à les recontacter avec la nouvelle version du manuscrit, si vous souhaitez le retravailler dans la direction conseillée.

Ce dernier type de retours s’avère très intéressant. Cela signifie en effet que l’éditeur décèle du potentiel dans le texte. Mais cela veut aussi dire qu’il y a selon l’éditeur encore trop de travail pour vous proposer un contrat d’édition en bonne et due forme. Dans tous les cas, il est important de garder la tête froide.

L’utilité de la bêta-lecture pour évaluer ce genre de retours

Si vous avez déjà reçu plusieurs bêta-lectures, vous le savez : personne n’a entièrement le même avis sur votre manuscrit. Pour certains, il y a un peu trop d’émotions. Pour d’autres, au contraire, c’est trop sec, trop aride et vos personnages sont insuffisamment développés. Bref, tous ces avis de bêta-lecteurs peuvent générer de la confusion. Or, se confronter à cette cacophonie vous aide à prendre du recul. Et surtout, cela vous aide à vous poser LA question fondamentale que vous devriez vous poser à chaque roman que vous écrivez : quel roman ai-je voulu écrire ? Pourquoi ai-je voulu écrire cette histoire ?

Les éditeurs sont comme les bêta-lecteurs : ils ont un avis subjectif avec en plus le prisme déformant de leur cible marketing. Certains vous conseilleront d’écrire à la première personne et au présent, car c’est ce que les adolescents préfèrent (selon eux). D’autres, au contraire, vous diront que le lectorat étant de tel sexe, il vous faut un personnage principal de tel sexe pour faciliter l’identification. Et ainsi de suite.

Avoir fait bêta-lire votre texte par le passé vous aura aidé à prendre du recule et une décision. Si l’éditeur souligne un point qui vous semble pertinent, c’est-à-dire un point qui vous donne la possibilité de modifier le manuscrit dans la direction que vous souhaitez, alors vous pouvez vous mettre au travail. Vous êtes sur la même longueur d’onde. Si au contraire le conseil vous semble hors de propos, il est de bon ton de remercier l’éditeur (poliment, cela va de soi). Puis de lui dire que vous ne souhaitez pas revoir le texte dans cette direction-là.

Schéma qui reprend les 3 principaux arguments de l'importance de la bêta-lecture pour trouver un éditeur : - Améliorer son manuscrit pour maximiser ses chances de plaire à l’éditeur. - Progresser dans sa pratique personnelle de l’écriture. Et donc produire des manuscrits de meilleure qualité (qui convaincront un éditeur à un moment ou un autre). - Apprendre à évaluer la pertinence des retours éditoriaux en fonction du manuscrit que l’auteur souhaite écrire.

Pourquoi refuser de retravailler un manuscrit dans la direction conseillée par un éditeur ?

Trouver un éditeur, cela peut signifier refuser de travailler avec un éditeur. À première vue, cette affirmation peut sembler paradoxale, alors je vais essayer d’entrer davantage dans les détails.

Lorsqu’un auteur écrit une histoire, de manière consciente ou inconsciente, il souhaite :

  • raconter quelque chose de précis ;
  • d’une façon qui lui est propre ;
  • et aussi aborder certaines thématiques qui lui sont chères.

C’est ce qui fait l’unicité d’un roman, son originalité. Si les conseils de l’éditeur viennent en contradiction avec les intentions de l’auteur, ce dernier risque :

  • d’abîmer son manuscrit en le corrigeant ;
  • et d’aboutir à un manuscrit qui ne le convainc pas.

Or, si le manuscrit ne convainc pas l’auteur, l’éditeur le ressentira probablement en le relisant. Et le début de magie qu’il avait ressenti en lisant l’histoire ne reviendra pas, car ce qui rendait se roman unique a été émoussé. Il refusera alors cette histoire pour la deuxième fois.

L’auteur aura ainsi perdu son temps à corriger votre manuscrit sans pour autant parvenir à être édité. De plus, il aura peut-être perdu une partie de sa confiance dans le processus.


Conclusion


Trouver un éditeur pour son manuscrit est une étape importante. Cependant, ce n’est que le début de l’aventure. En effet, il y a encore après l’étape des corrections éditoriales, puis de la promotion de votre roman.

De plus, il me semble important de garder à l’esprit que ce n’est pas parce que vous avez déjà publié un livre qu’il sera plus aisé de placer le suivant dans la même maison d’édition.

Mais là, je m’égare. Un seul combat à la fois. 🙂


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