Pour progresser en écriture, rien ne vaut la bêta-lecture. C’est une certitude que j’ai acquise avec l’expérience. Et je ne pense pas que je changerais un jour d’avis. Je suis resté bloqué pendant des années au même niveau d’écriture, et me mettre à la bêta-lecture m’a permis de briser plusieurs plafonds de verre au point d’obtenir des textes romanesques publiables ; sans la bêta-lecture, jamais je n’aurais autant amélioré mon écriture et mon style.

Mon expérience : comment la bêta-lecture a transformé ma façon d’écrire ?
C’est un fait indéniable : se faire bêta-lire permet de progresser en écriture. À titre personnel, au niveau de la forme, la bêta-lecture m’a beaucoup aidé.
C’est simple : je fais partie de ces auteurs qui ont des difficultés à bien écrire.
Autrefois (et toujours un peu aujourd’hui), j’utilisais beaucoup de comparaisons. Mon utilisation du Tell était parfois trop prononcée, ce qui fait que les lecteurs ne ressentaient pas l’émotion que j’essayais de véhiculer. Sans parler de mes tournures de phrases parfois un peu lourde : il m’arrivait même de mélanger du vocabulaire scientifique avec du vocabulaire plus littéraire.
Bref, j’étais habitué à faire des salades imbuvables pour les lecteurs.
Sans la bêta-lecture, il y a fort à parier que j’écrirais encore de cette manière !
Je me souviens encore des premières bêta-lectures reçues : j’avais l’impression que tout le texte était à jeter. Plus je corrigeais, et moins le texte plaisait aux bêta-lecteurs. Un véritable calvaire ! Cependant, à force de persévérer et de me faire bêta-lire, mes textes sont revenus avec beaucoup plus de remarques positives. Il faut le dire, j’ai eu la chance de tomber sur plusieurs bêta-lectrices incroyables qui m’ont expliqué et montré dans mon texte comment être plus percutant.
Résultat : j’ai été lauréat du concours des Murmures Littéraires en 2024. Plus encore, tous les juges ont salué mon style. Alors que, soyons honnêtes, ce n’était pas gagné à l’origine !
Ma plume ne sera jamais extraordinaire. C’est un fait avec lequel je vis très bien. Grâce à la bêta-lecture, mon style a cependant atteint le niveau suffisant pour être publié. Et c’est déjà pas mal ! 🙂
Pourquoi la bêta-lecture vous aidera à progresser, vous aussi ?
Écrire, c’est communiquer : comprendre les attentes du lecteur
Écrire une histoire, c’est un acte de communication avec 3 éléments à prendre en considération :
- l’auteur ;
- le texte ;
- le lecteur.
Pour le dire de la façon la plus claire possible : l’auteur souhaite raconter à son lecteur une histoire. Pour ce faire, il utilise le langage écrit.
La tâche de l’auteur est donc double.
La clarté avant tout : un lecteur qui comprend est un lecteur qui reste
Vous devez rendre votre récit le plus compréhensible possible pour le lecteur. Sinon, personne ne prendra la peine de lire le récit.
Ce point vous étonne ? C’est normal, nous avons tous été biberonnés avec l’idée que l’auteur est un génie transcendant qui aligne les phrases mystiques et parfois incompréhensibles pour le commun des mortels.
Petite question : quel est l’objectif d’un roman ? C’est simple : il s’agit de raconter une histoire à un lecteur pour que celui-ci la comprenne. À votre avis, combien de pages d’un roman liriez-vous s’il y a 3 ou 4 phrases par paragraphe que vous ne comprenez pas ?
Pour rendre un récit compréhensible, l’auteur doit utiliser un langage commun et des codes que ses lecteurs maîtrisent (c’est-à-dire des codes du 21e siècle). Pour information, ce qu’écrivait Rabelais n’est plus forcément adapté à un lectorat contemporain. 😉
Si vous écrivez de la poésie, tout ceci est peut-être moins vrai, car l’objectif de la poésie est avant tout d’écrire en respectant une certaine esthétique. Ceci dit, je connais très mal les codes de la poésie et serais probablement un très mauvais bêta-lecteur de poésie.

Captiver le lecteur : au-delà du style, viser l’émotion
Ce n’est pas parce qu’il est inutile d’écrire des phrases de 30 lignes avec 15 figures de style par mot que vous devez écrire de manière négligée.
Non, l’écriture d’un roman nécessite au contraire une très grande précision dans l’utilisation de la langue. Outre une question de clarté, vous devez aussi employer des procédés et techniques narratives (par exemple le Show). Plus l’auteur touche son lecteur sur le plan émotionnel et plus le lecteur sera attentif à son message. Et donc plus il ira loin dans l’histoire.
Le travail de l’auteur consiste donc en premier lieu à toucher le lecteur. S’il arrive à écrire d’une belle façon, c’est un plus.
La bêta-lecture révèle les failles et les forces de votre écriture
Aussi, pour progresser en écriture et affuter votre plume, la bêta-lecture reste pour moi l’arme ultime. Pourquoi ? Tout simplement parce que votre relecteur va identifier les problèmes récurrents pour vous.
En tant que bêta-lecteur professionnel, outre les formulation hasardeuses et peu naturelles, je vois très souvent les mêmes problèmes stylistiques revenir :
- une mauvaise maîtrise du point de vue narratif ;
- une abondance de Tell ;
- des phrases inutilement complexes qui perdent le lecteur ;
- ou beaucoup de tournures négatives qui rendent le sens des phrases un peu difficile à comprendre.
Grâce à la bêta-lecture, vous obtenez une idée très claire des points forts de votre écriture et des points stylistiques sur lesquels vous devez travailler à l’échelle de tout votre manuscrit.
Certes, vous n’arriverez pas à tout résoudre tout de suite. Vous allez devoir réaliser des tests, et des tests et encore des tests. Cependant, si vous vous accrochez (et continuez à recevoir des bêta-lectures), vous parviendrez un jour à produire des textes propres (romans ou nouvelles) qui séduiront autant les lecteurs que les maisons d’édition.
J’oubliais : la pugnacité est une qualité essentielle chez les auteurs et autrices. À ce qu’il paraît : Rome ne s’est pas construite en un jour. À méditer. 😉
Conclusion : progresser en écriture demande du recul… et des retours
Pour progresser en écriture et affiner votre plume, il est, selon moi, nécessaire de passer par la case bêta-lecture. Grâce aux retours de votre relecteur (professionnel ou non) vous allez pouvoir identifier quels sont les points qu’il vous faut retravailler.
Plus encore que le simple style, la bêta-lecture vous aide à prendre du recul sur votre roman et tout simplement à le corriger.
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