Accueil » Bêta-lecture » Alpha-lecture et bêta-lecture : quelle est la différence ?

Alpha-lecture et bêta-lecture : quelle est la différence ?

J’ai vu sur des sites ou des forums d’écriture des auteurs qui confondaient ces termes. En effet, il s’agit de deux étapes différentes de la vie d’un manuscrit. Voici quelques clarifications pour vous permettre de distinguer alpha-lecture et bêta-lecture. 🙂


Quelle est la définition d’une alpha-lecture ?


Étymologiquement parlant, l’alpha-lecture (du grec άλφα , la première lettre de l’alphabet) correspond à la première lecture d’un roman.

L’alpha-lecture consiste à lire l’œuvre de fiction à mesure que l’auteur l’écrit. Ce mode de relecture a pour objectif d’aider un auteur à orienter son récit en lui indiquant quels personnages plaisent, quelles situations suscitent la curiosité ou l’intérêt du lecteur et ainsi de suite.

L’alpha-lecture sert principalement à donner à l’auteur des indications sur les points forts de son texte. Et aussi à le motiver.

À noter : de nombreux auteurs se servent d’une alpha-lecture pour, par exemple, construire leur univers de Fantasy. Dans ce contexte, l’alpha-lecteur va répondre aux interrogations de l’auteur et l’aider à construire sa réflexion. Cette démarche n’est pas seulement l’apanage des littératures de l’imaginaire. Il est tout à fait possible de discuter du déroulement de l’intrigue, de l’évolution d’un personnage et ainsi de suite.


Alpha-lecture : les dangers des retours critiques


Avoir un alpha-lecteur pour discuter de votre texte et de ses évolutions est une chose. J’ai cependant vu des prestataires qui proposent des retours critiques du texte en alpha-lecture.

De mon point de vue, ce n’est pas nécessairement une très bonne idée. En effet, le récit n’est pas encore mûr à ce stade pour être ainsi remis en cause. À cet instant du processus créatif, l’auteur n’a pas toujours conscience de la direction qu’il souhaite faire prendre à son récit.

L’alpha-lecteur risque donc de le faire dériver. Sans parler de la confiance en soi de l’auteur, qui peut en prendre un coup. De mon point de vue, c’est le meilleur moyen de bloquer complètement un auteur.

Cela dit, j’ai entendu parler de plusieurs auteurs (très expérimentés) qui travaillaient de cette manière. Il faut donc, je pense, savoir comment on fonctionne pour savoir si ce genre de retour à chaud vous convient ou non.


L’alpha-lecture aide à construire quand la bêta-lecture sert à déconstruire


La bêta-lecture correspond à la deuxième lecture du roman. Son objectif principal est de remonter à l’auteur les problèmes de son texte (mais aussi ce qui est réussi).

Concrètement, alpha-lecture et bêta-lecture correspondent à deux étapes différentes de la création d’un roman. L’alpha-lecture vient en amont. Son objectif principal est :

  • de motiver l’auteur en lui donnant des compliments (et parfois un coup de fouet pour qu’il se remette au travail) ;
  • d’avoir un interlocuteur sur lequel s’appuyer pour construire le roman ;
  • et de donner à l’auteur une personne avec qui dialoguer sur son roman.

La bêta-lecture vient après la rédaction du premier jet (parfois, elle vient même après une phase de correction assez lourde). L’objectif de la bêta-lecture est moins de motiver l’auteur à continuer son roman que de lui faire remonter les problèmes et points forts de son œuvre.

Vous avez besoin d’une bêta-lecture professionnelle pour votre roman ?

Le bêta-lecteur professionnel du Manuscrit Orphelin est assis à son bureau

Consulter les prestations de bêta-lecture du Manuscrit Orphelin !

Si l’on caricature : l’alpha-lecteur aide à construire le roman quand la bêta-lecteur sert de son côté à déconstruire l’histoire (pour mieux la rebâtir ensuite).

Il n’y a pas de bonne et de mauvaise lecture. 😉


Conclusion


L’alpha-lecture et la bêta-lecture sont deux étapes différentes dans la vie d’un manuscrit. Et elles ne se pratiquent pas de la même manière. Et pour cause ! Lors de l’alpha-lecture, l’auteur et le texte ne sont pas nécessairement mûrs pour recevoir des critiques.

Alors que, de son côté, la bêta-lecture a pour objectif explicite de faire remonter ce qui fonctionne, mais aussi ce qui fonctionne beaucoup moins bien. Le dialogue est également beaucoup moins soutenu entre les 2.

En parallèle de la bêta-lecture, certains auteurs utilisent aussi un sensitivity reader pour chasser les représentations ou stéréotypes dans leur manuscrit. Et en toute fin de chaîne, il y a le correcteur professionnel certifié, qui s’assure du respect de la langue française.

Cet article vous plaît ? Envie d’en savoir plus ?

L'avatar du bêta-lecteur du Manuscrit Orphelin est en train d'affuter une plume pour symboliser le fait que la bêta-lecture aide les auteurs et autrices à progresser dans leur style.

Inscrivez-vous à la newsletter du Manuscrit Orphelin !