Pour beaucoup d’auteurs qui souhaitent publier un premier roman, trouver un éditeur est une sorte de consécration. Un Graal ! Un rêve à atteindre ! Si vous désirez que votre manuscrit soit sélectionné par une maison d’édition, commencez par faire lire votre roman à des bêta-lecteurs. En effet, la bête-lecture vous permet notamment de peaufiner votre manuscrit au point d’arriver, après de nombreux efforts, à un manuscrit de qualité professionnelle. La bêta-lecture est également un parfait entraînement pour évaluer les retours des éditeurs lors des soumissions éditoriales, car elle vous forme en tant qu’auteur à savoir dans quelle direction vous souhaitez revoir votre manuscrit. De quoi éviter de perdre son temps et celui de l’éditeur.

La bêta-lecture vous aide à améliorer la qualité de votre manuscrit
Pourquoi un éditeur refuse tant de manuscrits : l’envers du décor
Pendant quelques secondes, enlevez votre casquette d’auteur et mettez-vous à la place de l’éditeur :
- sélectionner un livre est un risque financier ;
- produire un roman est aussi un investissement de temps ;
- défendre un livre en salon demande aussi de l’argent (et de l’énergie) ;
- sans parler de toute la promotion qui va avec.
Et ici, je ne parle pas des difficultés économiques actuelles que traversent bon nombre de maisons d’édition indépendantes. En d’autres termes, le roman que vous avez mis tant de temps à écrire représente pour l’éditeur une perte d’argent potentielle et une sérieuse dépense d’énergie.
L’auteur que vous êtes part donc d’emblée avec un gros désavantage. Pourquoi ? Parce que trouver un éditeur signifie dans un premier temps le convaincre que votre histoire vaut vraiment le coup coût en termes d’investissement. 🙂 Et pour cela, il vous faut un manuscrit de qualité.
Un manuscrit pro, ou rien : ce que les éditeurs attendent vraiment
Une maison d’édition reçoit plusieurs milliers de manuscrits par an (pour certaines, c’est beaucoup, beaucoup plus). Les éditeurs ont donc tendance à sélectionner les manuscrits qui sont le plus aboutis possible, voire où il n’y a que des ajustements mineurs à réaliser. C’est pour eux un gain de temps et d’argent considérable (moins de main-d’œuvre à mobiliser sur le projet).
Si votre manuscrit comporte plusieurs problèmes, il y a de fortes chances pour que la maison d’édition le refuse.
En envoyant un manuscrit sans avoir reçu de bêta-lecture, puis retravaillé votre manuscrit dans la bonne direction, votre roman risque de ne pas être assez abouti pour trouver un éditeur.
Je discutais à un salon littéraire avec une autrice qui a publié 3 romans (et gagné le prix des lycéens le jour même de notre discussion 🙂 ). Nous étions d’accord sur ce point : tout auteur sérieux qui travaille régulièrement et fait bêta-lire ses romans finira par trouver un éditeur pour l’une de ses histoires. Ce peut être la 5e, la 9e comme la 3e. Mais cela fonctionnera à un moment ou un autre.
Mieux encaisser les retours des maisons d’édition : comment la bêta-lecture vous y prépare

Les retours des maisons d’édition
Lorsque vous proposez votre manuscrit à un éditeur, plusieurs situations se présentent.
- La plus courante, est que vous ne recevez rien, pas même un accusé de réception. C’est comme si l’éditeur n’avait jamais reçu votre manuscrit.
- Vous recevez un accusé de réception, puis l’éditeur ne vous donne plus jamais de nouvelles (en dépit des relances). Vous pouvez en conclure que votre manuscrit n’était pas le texte que la maison d’édition recherchait.
- Vous recevez un retour type de la part de l’éditeur. Cela ne correspond pas à la ligne éditoriale. Le manuscrit ne nous a pas convaincus. Etc.
- Vous recevez un retour argumenté qui vous explique pourquoi l’éditeur ne souhaite pas sélectionner votre manuscrit. Parfois, la maison d’édition vous incite à les recontacter avec la nouvelle version du manuscrit, si vous souhaitez le retravailler dans la direction conseillée.
Le 4e type de retours s’avère très intéressant. Cela signifie en effet que l’éditeur décèle du potentiel dans le texte. Mais cela veut aussi dire qu’il y a selon l’éditeur encore trop de travail pour vous proposer un contrat d’édition en bonne et due forme. Dans tous les cas, il est important de garder la tête froide. Et quelle est votre meilleure alliée pour cela ? Votre expérience en bêta-lecture !
Reprendre le pouvoir sur les retours grâce à votre expérience en bêta-lecture
Si vous avez déjà reçu plusieurs bêta-lectures, vous le savez : personne n’a entièrement le même avis sur un manuscrit. Pour certains, il y a un peu trop d’émotions. Pour d’autres, au contraire, c’est trop sec, trop aride et vos personnages sont insuffisamment développés. Bref, tous ces avis de bêta-lecteurs peuvent générer de la confusion. Or, se confronter à cette cacophonie vous aide à prendre du recul. Et surtout, cela vous aide à vous poser LA question fondamentale que vous devriez vous poser à chaque roman que vous écrivez : quel roman ai-je voulu écrire ? Pourquoi ai-je voulu écrire cette histoire ?
Les éditeurs sont comme les bêta-lecteurs : ils ont un avis subjectif avec en plus le prisme déformant de leur cible marketing. Certains vous conseilleront d’écrire à la première personne et au présent, car c’est ce que les adolescents préfèrent (selon eux). D’autres, au contraire, vous diront que le lectorat étant de tel sexe, il vous faut un personnage principal de tel sexe pour faciliter l’identification. Et ainsi de suite.
Avoir fait bêta-lire votre texte par le passé vous aide à mieux gérer cette situation.
- Si l’éditeur souligne un point qui vous semble pertinent, c’est-à-dire un point qui vous donne la possibilité de modifier le manuscrit dans la direction que vous souhaitez, alors vous pouvez vous mettre au travail. Vous êtes sur la même longueur d’onde.
- Si au contraire le conseil vous semble hors de propos, il est de bon ton de remercier l’éditeur (poliment, cela va de soi). Puis de lui dire que vous ne souhaitez pas revoir le texte dans cette direction-là.
Cette remarque vaut également pour les corrections éditoriales : corriger votre manuscrit dans une direction qui ne vous plaît pas est toujours une mauvaise idée.
- La bêta-lecture vous aide à argumenter et défendre votre point de vue.
- La bêta-lecture vous apprend aussi à encaisser les retours des éditeurs,
- Elle vous enseigne aussi à pondérer le regard d’autrui sur votre texte. Parce que parfois, ce qui paraît comme une mauvaise idée au début se révèle ensuite une modification très intéressante une fois que vous y avez réfléchi plus en profondeur.
Conclusion : trouver un éditeur et discuter avec lui est plus aisé quand on a de l’expérience en bêta-lecture
Trouver un éditeur pour son manuscrit est le rêve de beaucoup. Cependant, sans la bêta-lecture pour les épauler, de nombreux auteurs et autrices n’y parviennent jamais, car il leur manque des retours sur leur manuscrit ou ils gèrent mal les remarques des maisons d’édition sur leur roman.
Si vous vous dirigez vers l’autoédition, la bêta-lecture est aussi un moyen de proposer aux lecteurs un roman de qualité.
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