Autoéditer un roman, c’est devenir entrepreneur : auteur, correcteur, marketeur… et éditeur. Mais comment éditer son propre texte avec objectivité ? Pour moi, c’est difficile, voire impossible. Et c’est pour cette raison que la bêta-lecture est un pilier indispensable de toute démarche d’autoédition sérieuse.

Bêta-lecture vs édition : quelles différences pour un auteur autoédité ?
Quelle est la différence entre le travail du bêta-lecteur et celui de l’éditeur ?
Une chercheuse qui travaillait sur les communautés numériques d’auteur m’a un jour posé cette question. Je dois avoué que cette question m’a surpris et interrogé. Car, vu de l’extérieur, les 2 rôles se ressemblent :
- l’éditeur lit et relit le manuscrit,
- l’éditeur signale des problèmes à corriger,
- et ainsi de suite.
Dans les fait, l’éditeur a une mission bien plus large que celle du bêta-lecteur : il dirige une collection (et choisit des ouvrages), voire davantage. Dans les petites maisons, il négocie aussi les contrats d’édition, organise la promotion des livres et bien davantage encore.
Autoéditer un roman, c’est endosser tous ces rôles. Et sans recul sur la partie éditoriale de votre manuscrit, c’est presque mission impossible.
Comment la bêta-lecture remplit une fonction éditoriale en autoédition
Votre roman, c’est votre produit. Si vous autoéditez votre roman, alors vous devenez responsable de sa qualité de bout en bout.
Aucun premier jet n’est publiable dès sa première version. C’est une version brute, souvent écrite pour soi-même. Pour transformer ce matériau en récit lisible – et plaisant – il faut couper, réécrire, repositionner.
Mais comment faire tout cela quand on connaît son texte par cœur ? C’est là qu’intervient la bêta-lecture. Grâce à elle, vous obtenez des retours précis, objectifs, et surtout extérieurs. Le recul qui vous manque, vos bêta-lecteurs peuvent vous l’offrir.

Autoédition sans bêta-lecture : le lecteur ne vous pardonnera pas
L’affirmation est peut-être un peu forte. Cependant, j’assume !
J’ai lu un jour le témoignage d’un auteur qui avait autoédité son roman… sans aucune relecture extérieure. Il avait publié un premier jet. Résultat : le prénom du héros changeait en cours de route.
Ce genre de détail suffit à faire fuir définitivement un lectorat. Sans parler de la réputation des auteurs autoédité qui en pâti chaque fois qu’un auteur ne réalise pas un travail de correction sérieux sur son roman.
Sans bêta-lecture, vous exposez votre texte à l’erreur. Et votre crédibilité d’auteur s’effondre. Trois bêta-lecteurs, c’est un minimum. Pas pour leur faire plaisir, mais pour sauver votre roman.
Conclusion : autoédition sérieuse rime avec relectures exigeantes
Autoéditer un roman demande du courage. Et de la lucidité. En tant qu’auteur, vous n’avez pas toujours les outils pour voir vos propres faiblesses.
La bêta-lecture, c’est cet appui extérieur qui vous aide à franchir un cap.
Vous voulez publier un livre dont vous serez fier ? Ne sautez pas cette étape. Aucun auteur sérieux ne le fait.
Pourquoi ? Parce que la bêta-lecture vous aide à la fois à prendre du recul sur votre roman et à corriger votre roman de fond en comble.
Même si vous vous dirigez un jour vers les maisons d’édition plus classiques, la bêta-lecture vous aidera !
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