Un auteur cherche toujours à améliorer un roman. La raison de cette quête perpétuelle est simple : un meilleur roman a plus de chance de séduire les maisons d’édition et le cœur des lecteurs. De mon point de vue, la bêta-lecture est le meilleur moyen d’obtenir un manuscrit plus abouti. En effet, la bêta-lecture vous permet notamment de prendre du recul dans l’écriture d’un roman.
Quand on écrit un roman, on s’immerge dans son univers jusqu’à ne plus voir les failles de son propre texte. Et c’est normal ! Prendre du recul dans l’écriture d’un roman, c’est une étape aussi essentielle que difficile ; comment voir clair dans ce qu’on a construit avec ses tripes ?
C’est là que la bêta-lecture intervient ! Le regard extérieur d’un lecteur averti vous aide à tout clarifier grâce à un œil critique averti.
En bref pour les gens pressés 😉 :
Pourquoi l’auteur a besoin de prendre du recul sur son roman ?
Tester un manuscrit est une étape incontournable dans la vie d’un roman ou d’une nouvelle. En effet, très souvent, un auteur a travaillé dans son coin. Il a peaufiné son histoire, donné vie à ses personnages. Il en a même tué quelques-uns (parfois). 🙂 En conséquence, il ignore très souvent comment les lecteurs perçoivent son manuscrit.
Votre bêta-lecteur est là pour amener à l’auteur un regard extérieur sur son texte.
Pourquoi l’auteur ne perçoit plus les failles de son propre texte ?
La majorité du temps, les auteurs et autrices d’un roman écrivent leur texte tout seul dans leur coin. Et pour cause : l’écriture d’une histoire s’apparente bien souvent à une très longue quête en solitaire.
Tout dépend de la taille du manuscrit. Bien entendu, une histoire qui compte 300 000 mots va demander beaucoup plus de temps à son auteur qu’un manuscrit de 50 000 mots. Néanmoins, un auteur passe parfois des milliers d’heures sur son roman. Il s’endort en pensant à son histoire et il se réveille en compagnie de ses personnages. Certains auteurs m’ont même rapporté qu’ils rêvaient de leur récit.
Bref, l’auteur vit son histoire à fond. Il vibre en écrivant son histoire ! Et c’est très bien ! La passion de l’auteur pour son récit se ressent nécessairement à la lecture de son récit.
Cependant, lorsque l’on est ainsi immergé dans un sujet et dans un univers, il est difficile de prendre du recul dans l’écriture d’un roman. Tous les détails, les liens entre les différentes ramifications de l’histoire semblent aller de soi. Les réactions des personnages paraissent logiques, tant l’auteur les connaît bien. De plus, l’auteur va utiliser un vocabulaire et des expressions qui lui sont familières, il va réaliser des analogies qu’il fait lui-même dans sa tête. Le roman dans son entièreté lui donnera l’impression d’aller de soi.
Néanmoins, toutes ces apparentes évidences peuvent très vite voler en éclat lorsqu’une personne extérieure se met à lire le roman en question.
Le rôle du lecteur dans le processus d’écriture
Par essence, les auteurs et autrices ont des difficultés à cerner les fausses évidences et autres problèmes présent dans leur histoire. Or, un récit est avant tout un texte destiné à être lu par un public ; écrire un roman est un acte de communication avec 3 éléments à prendre en considération :
- l’auteur ;
- le texte ;
- le lecteur.
Oublier le public, c’est comme tourner un film sans se soucier des spectateurs. C’est tout à fait possible, bien entendu. Mais cela signifie aussi que s’il se sent ignoré, votre lecteur se désintéressera très vite de votre histoire. Il y a alors de fortes chances pour qu’il referme votre livre. Vous aurez donc écrit quelque chose pour vous-même. Encore une fois, c’est un choix (conscient) que vous pouvez très bien faire : tous les textes n’ont pas vocation à être publiés.
Comment la prise de recul éclaire vos choix d’écriture
Un autre point qu’il me semble essentiel de soulever : l’écriture d’un roman étant une tâche solitaire, beaucoup d’auteurs et d’autrices souffrent du doute.
Il y a malheureusement le fameux « syndrome de l’imposteur » qui se manifeste par des pensées comme :
« Mon roman est pourri ! »
Pour couronner le tout, certains auteurs et autrices en pleine crise de doute changent des pans entiers de leur roman sous le prétexte que ces parties sont mauvaises.
Spolier alert : ce n’est pas le cas !
Pour toutes ces raisons, vous avez besoin d’un regard extérieur qui vous permet de prendre du recul dans l’écriture d’un roman afin de prendre les bonne décisions (corrections ou autres).
Bêta-lecture : comment elle vous aide à mieux comprendre votre texte
La bêta-lecture est en quelque sorte l’épreuve de feu d’un manuscrit. Et bien souvent, une bêta-lecture pousse un auteur à améliorer un manuscrit en profondeur.
Si vous souhaitez publier votre roman et le diffuser au plus grand nombre, alors il faut le rendre accessible au public. En d’autres termes, vous devez améliorer le roman pour vous assurer de son intelligibilité.
en confrontant votre roman au regard d’un bêta-lecteur, vous obtenez ce fameux regard extérieur dont vous avez tant besoin pour rendre votre manuscrit plus compréhensible. Une bêta-lecture permet ainsi l’identification :
- des tics de langage ;
- des zones d’ombre dans le texte ;
- des problèmes de construction narrative,
- des soucis de caractérisation des personnages ;
- et parfois même d’aider l’auteur à comprendre ce qu’il a cherché à faire avec son histoire.
De fait, la bêta-lecture, par toutes les questions qu’elle pose et les problèmes qu’elle soulève, permet à l’auteur de retravailler le fond et la forme de son manuscrit.
Conclusion : pourquoi la bêta-lecture est votre meilleure alliée pour progresser ?
De mon point de vue, la bêta-lecture est votre meilleure arme si vous avez besoin de prendre du recul dans l’écriture d’un roman. En confrontant votre manuscrit au regard externe d’un bêta-lecteur, vous améliorez vos chances de prendre les bonnes décisions pour vos corrections.
Et un auteur qui prend de bonnes décisions pour son roman est un auteur qui améliore ses chances de plaire à une maison d’édition et au public de manière générale.
Ceci dit, la bêta-lecture a bien d’autres atouts ! Elle vous permet notamment d’affûter votre style pour que votre plume devienne plus percutant. Plus important encore, c’est la meilleure arme pour vous aider à corriger votre roman.
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